Nostradamus à Saint-Rémy-de-Provence

Le mage provençal

Saint-Rémy-de-Provence a vu la naissance d’un personnage célèbre dans le monde entier pour ses prédictions : Michel de Nostredame, plus connu sous le nom de Nostradamus.

En effet, le « mage provençal » est né en 1503 dans la maison familiale située au 6 rue Hoche, dans le centre historique. Les visiteurs peuvent identifier sa maison natale grâce à une plaque apposée sur la façade. Nostradamus passe son enfance dans les Alpilles avant d’aller étudier à Avignon puis à la Faculté de Médecine de Montpellier. Très jeune, le ciel le passionne et il développe de bonnes connaissances en astrophysique. Les étoiles et les astres n’ont déjà plus de secret pour lui. Il exerce la profession non reconnue d’apothicaire et crée des remèdes, ce qui lui vaut d’être expulsé de la Faculté.

Après avoir perdu son épouse et ses 2 enfants foudroyés par une épidémie de peste, il multiplie les voyages en France et en Italie en pleine époque effervescente de la Renaissance.

En 1546, la Provence est frappée par une nouvelle épidémie de peste. Nostradamus se rend à Aix-en-Provence où il développe sa « poudre de senteur » qu’il définit comme un vaccin préventif à base de plantes. La ville célèbrera Nostradamus, resté au chevet des aixois. Son passage dans la cité comtale figure dans les archives municipales.

En 1547, il épouse une jeune veuve de Salon de Provence (anciennement appelée Salon-de-Craux), qui lui donnera 6 enfants. César, l’aîné sera le biographe de son célèbre père.

Nostradamus à Saint-Rémy

Parallèlement, il s’intéresse aux arts divinatoires et à l’astrologie et il publie en 1550 son premier Almanach avec prédictions. C’est la même année que le nom et la réputation de Nostradamus parviennent jusqu’à la reine Catherine de Médicis. Celle-ci a lu dans l’Almanach les prédictions impliquant la famille royale et elle invite l’astrologue provençal au château de Blois.

En pleine période d’Inquisition, Nostradamus craint pour sa vie mais la Reine l’apprécie et sa présence à ses côtés la rassure. En effet, Catherine de Médicis, férue de sciences occultes, consulte régulièrement Nostradamus qui réalise même le thème astral de chacun de ses fils. Lorsqu’on lui demande quelle est sa méthode divinatoire, il répond qu’il juge l’avenir en fonction de la position des planètes.

 

 

Sa plus célèbre prophétie, le quatrain I-35, évoque la mort du roi Henri II, lors d’un tournoi de chevalerie au cours duquel il est mortellement blessé par la lance de son jeune adversaire. traduit du vieux français :

Le lion jeune le vieux surmontera - En champ bellique par singulier duel, - Dans cage d'or ses yeux lui crèvera, - Deux plaies une, puis mourir, mort cruelle.

Cette funeste prédiction s’annonce troublante lorsqu’au cours d’une joute à Paris en 1559, le roi Henri II affronte le jeune comte de Montgommery. Celui-ci perd le contrôle de sa lance qui blesse violemment l’œil du roi, la visière de son heaume étant à ce moment levée. Le roi meurt 10 jours après le tournoi fatal. Les sceptiques évoquent une simple coïncidence tandis que les disciples voient dans l’évènement la preuve tangible d’un don inné.

Nostradamus à Saint-Rémy-de-Provence

Par ailleurs, la chimie l’intéresse également et son ouvrage « Traité des fardements et confitures », publié en 1555, reste moins connu du grand public que ses célèbres Centuries. Dans ce livre, Nostradamus enseigne comment « confire petits limons et oranges tout entiers, coings en quartiers avec le sucre, des sirops, des poires confites ». Lilamand, le confiseur emblématique de Saint-Rémy-de-Provence depuis 1866, applique la méthode de confiserie créée par Nostradamus quatre siècles plus tôt. Ce savoir-faire unique fait la renommée de cet artisan.


Un aspect moins connu de Nostradamus révèle également qu’il avait mis au point des recettes dont le but était d’avoir une meilleure hygiène et santé. Il est à l’origine, par exemple, d’un modèle médiéval de dentifrice et a également consacré un ouvrage à des crèmes et des onguents pour le visage ou des colorations pour les cheveux.


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Une renommée internationale

Nostradamus meurt à Salon-de-Provence le 2 juillet 1566, victime selon les observateurs de l’époque, d’une insuffisance cardiaque. La légende raconte que la veille, il aurait prédit sa mort en confiant à son domestique : « Demain je ne serai plus ». Et sa sombre prédiction lui donna raison lorsque son dévoué valet le retrouva sans vie à son bureau le lendemain matin.

Son tombeau est visible dans l’église Saint-Laurent de Salon-de-Provence.

Dans le centre historique de Saint-Rémy-de-Provence, vous pourrez découvrir une fontaine dédiée à l’auteur des Centuries située à l’angle de la rue Carnot et de la rue Nostradamus. De plus, une fresque colorée à son effigie et le zodiaque sur la façade figurent au-dessus de la Maison du Bon Café Boulevard Mirabeau.

Saint-Rémy-de-Provence est fière d’être la ville natale de cet homme mondialement connu, philanthrope et soucieux de l’avenir de l’humanité.

 

Texte par Delphine Rusquart

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